SciSys Courier V

Cet échiquier de voyage est assez limité dans le jeu, mais son design est accrocheur. Là où son cousin, le SciSys Travel Mate II, reste dans un certain classicisme, le Courier V arbore des couleurs plus vives et surtout originales pour un échiquier électronique. Le rouge bordeaux contraste parfaitement avec le boîtier en plastique blanc, et le tout est agréablement complété par une teinte dorée (cases blanches, finitions), donnant à ce Courier V une allure particulière.

Lorsque l’échiquier n’est pas utilisé, et a fortiori pour le transporter, on referme le couvercle en plastique translucide. L’objet devient alors plus quelconque, l’éclat des couleurs étant moindre. La fermeture est néanmoins très pratique et parfaitement ajustée. Dommage que le couvercle n’ait pas été franchement transparent.

SciSys a fait dans l’originalité avec un “mode d’emploi simplifié” écrit à même l’échiquier, en 3 langues (anglais, allemand, français), sur le fond du compartiment prévu pour stocker les pièces qui ne sont plus sur l’échiquier (pièces de rechange ou capturées). Sur ce point, le Courier V ne fait néanmoins que copier son cousin le Travel Mate II. Contrairement à nombre de modèles de voyage plus récents, ce compartiment ne permet pas d’enficher les pièces de façon stable, on ne peut que les y déposer “en vrac”.

En retournant l’échiquier (couvercle fermé bien entendu), on peut constater que le dos, sauf pour la couleur, est identique à celui du Travel Mate II. C’est d’ailleurs le nom de modèle “Travel Mate II” et le numéro de produit associé (125) qui sont indiqués, témoignant de ce que ce Courier V n’est qu’une variante de ce modèle plus courant. Une sorte de série limitée, en quelque sorte.

Sur un plan plus pratique, le Courier V fonctionne sur piles (3 piles AA). Sur mon exemplaire, je trouve la position des piles assez instable. Sans doute en raison de l’absence des habituels ressorts qui, maintenant les piles sous pression dans leur emplacement, leur évitent d’avoir du jeu. Néanmoins, cela ne semble pas provoquer de faux contact lors de l’utilisation.

La boîte met en avant la langue française, ce qui est à rapprocher du fait que ce modèle a été prévu pour le marché français principalement. Cette boîte parfaitement dimensionnée reste pratique pour ranger l’échiquier sans encombrement superflu.

Autre originalité, le mode d’emploi fourni est en français exclusivement.

SciSys a également prévu, comme l’a fait Saitek par la suite, de fournir un livret d’apprentissage des règles du jeu d’échecs dans la boîte. Plus qu’un livret, ici il s’agit d’une simple feuille A4 avec des explications succintes mais a priori suffisantes pour démarrer !

Place maintenant à une partie de test contre cet adversaire réputé assez modeste, mais dont le niveau (environ 1200 ELO) est dans la norme pour un jeu de voyage de cette époque (1985). Le programme utilisé est signé de Julio Kaplan et Craig Barnes, comme beaucoup de modèles de cette série. Il tourne sur un modeste processeur 4 bits cadencé à 0,6 MHz, et n’a pas de bibliothèque d’ouvertures !